Promenades urbaines

Arpenter l'île 

Promenades urbaines

  • Activités spéciales
16 septembre 2004 au 30 octobre 2004

Claire Beaulieu, Michel Boulanger, Catherine Bodmer, Eva Brandl Thomas Corriveau Christiane Desjardins, Johanne Gagnon, Trevor Gould, Pascal Grandmaison, Éric Ilhareguy, Suzanne Joos, Manuela Lalic, Paul Landon, Paméla Landry, Renée Lavaillante, Paul Litherland, Paul Lowry, Christine Major, Miroslav Ménard, Geneviève Rocher, Hélène Sarrazin, Lorraine Simms, Dominique Toutant, Suzan Vachon et Louise Viger.

La Galerie B-312 inaugure sa programmation 2004-2005 avec Arpenter l’île – promenades urbaines, une série d’événements organisés autour du lancement du livre d’artistes Arpenter l’île – Montréal, vues singulières, conçu et édité par la Galerie. Il rassemble les propositions de 25 artistes qui se sont laissé inspirer par un aspect de Montréal : l’étrangeté d’un lieu, une histoire possible, une vue, un détail incongru, une émotion particulière.—Aujourd’hui, alors que le sujet est plus que jamais en danger, attaqué qu’il est de tous côtés par la rumeur, l’opinion, la généralisation à l’emporte-pièce, le nivellement, et tous les petits-maîtres qui veulent notre bien-être, Arpenter l’île – Montréal, vues singulières est une bouffée d’oxygène, un véritable manifeste de la subjectivité à travers 25 témoignages aussi sobres qu’efficaces car les auteurs s’éclipsent derrière les espaces esthétiques qu’ils ont ouverts si généreusement pour nous dans la plus ineffable des discrétions. L’artiste passe, ce qu’il a découvert reste : la possibilité d’une mise en ordre, d’une ordonnance du chaos, non pas tant pour l’autre que pour soi, et en témoigner.

Le samedi 30 octobre—Lancement— Le lancement du livre aura lieu le 30 octobre 2004 à 17h. Et pour patienter, mais aussi pour financer la réalisation de cette belle entreprise, la Galerie B-312 a ouvert son espace aux œuvres qui ont servi à la conception des magnifiques pages du livre. L’exposition dure les six semaines de l’événement, pendant lesquelles on pourra apprécier, voire acquérir, les œuvres des artistes participant à l’exposition.

Mais il y a plus. La parole est aussi au rendez-vous, car l’exposition sera ponctuée par deux conférences et une soirée de contes.

Le mercredi 6 octobre à 20h—Conférence—Jean Smyslony—La première conférence, L’aménagement résidentiel – une question de logique, sera donnée par Jean Smyslony, docteur en sciences de l’environnement.
En s’appuyant sur une récente étude environnementale, Jean Smyslony montre que la végétation et les éléments de paysage des jardins-façades ne sont pas distribués de façon aléatoire mais forment plutôt quatre régularités spatiales. Ce qui tend à laisser penser que les résidents d’un même tronçon de rue sont influencés par l’environnement immédiat lorsqu’ils aménagent leur jardin-façade. C’est en adoptant la théorie de Charles S. Peirce, philosophe et mathématicien, qui a proposé un modèle logique d’analyse des relations entre l’homme et son environnement, que Jean Smyslony apportera quelques éléments de réponse sur les modalités de cette influence.

Le mercredi 20 octobre à 20h—Récits—Yves Robitaille—Lors de la deuxième rencontre, nous arpenterons l’île de bouche-à-oreille. Yves Robitaille, conteur de profession, nous convie à une soirée où des visages inattendus de Montréal seront au rendez-vous. Aussi curieux que cela puisse paraître, Yves Robitaille range le conte parmi les arts visuels. En effet le conte, nous dit-il, est un art de la description ; un art de rendre présent à l’esprit de l’auditoire des scènes, des visages, des actions comme s’il les avait vus, de ses yeux vus. Et quand l’histoire touche à des universaux, l’illusion est à son comble. On rit, on a peur, la tristesse nous envahit, la colère monte, sous l’effet de ce qui n’était que mots, rythmes, sonorités, et timbres de voix. Étrange sympathie entre l’audible et la plasticité de l’affect dont Yves Robitaille nous invite à faire l’expérience.

Le mardi 26 octobre à 20h—Conférence—Marie Claire Lanctôt Bélanger—La seconde conférence, La laideur des villes : une certaine archéologie de la ville, sera prononcée par Marie Claire Lanctôt Bélanger, psychanalyste, le 26 octobre 2004 à 20h. Mme Lancôt Bélanger évoquera notre rapport à la ville à l’horizon de la métaphore de la ville comme un être vivant, qui a une âme, des dimensions, des espaces, des secrets où se logent la beauté et la laideur.

—Jean-Émile Verdier