Domestic noises

DORIS KUWERT

Domestic noises

Commissaire—Nicole Gingras

Première exposition personnelle de Doris Kuwert en Amérique du Nord

  • Exposition
© Doris Kuwert, Galerie B-312, 2008.

Doris Kuwert est née à Bückeburg (Allemagne) en 1952 ; elle a fait ses études à l’Académie Rietveld d’Amsterdam (Pays-Bas) et à l’Académie des Beaux-Arts de Berlin (Allemagne). Ses récentes expositions personnelles ont eu lieu à la Galerie VOXXX, Chemnitz (Allemagne), à L’Escaut, Bruxelles (Belgique) et à la Singuhr Hörgalerie, Berlin (Allemagne). Elle expose présentement au Vooruit Arts Centre, Gand (Belgique) et a participé à plusieurs expositions de groupe en Chine, en Suède, en Allemagne et en Belgique.

 

16 octobre 2008 au 8 novembre 2008

Doris Kuwert, artiste berlinoise, conçoit des œuvres cinétiques dont certains éléments sonores sont amplifiés et diffusés en galerie. L'artiste expose à la Galerie B-312 deux installations et une vidéo récentes. Ces trois œuvres intègrent des éléments du quotidien, souvent des objets de métal de dimension réduite, tels que des clous, des aiguilles ou des trombones.—Pour l’installation et la vidéo Domestic Noises (2008), l’artiste propose de singulières chorégraphies créées grâce à ces objets de la vie domestique ; déposés sur des plateaux à la surface lisse et polie, ils se déplacent, s’animent et s’amassent sous l’effet d’aimants fixés à des moteurs placés sous chacun des plateaux. Il en résulte une série de compositions abstraites et absurdes. Domestic Noises est un travail sur les variations de motifs que les objets en se déplaçant créent, faisant surgir d’imprévisibles constellations ou évoquant, comme le précise l’artiste, les mouvements d’un « cirque miniature ». Le processus de mise en mouvement de ces petits objets engendre une série de bruits diffusés dans la galerie à l’aide de haut-parleurs. Les différentes vitesses des aimants, la forme des objets et leur densité lorsqu’ils s’agglutinent, contribuent à définir les particularités du son : frottement, grincement, percussion, grondement. L’artiste nous convie à l’observation d’un phénomène physique connu : l’effet de la matière aimantée sur des objets de métal, mis en scène avec la sobriété et la rigueur de la science alliées à l’intelligence aiguisée d’une sculpteure. Car ce sont de véritables sculptures sonores en mouvement que l’artiste nous offre à observer.—Hangers (2007-2008), deuxième installation de l’exposition, poursuit l’exploration des possibilités qu’un objet de métal en mouvement offre au regard et à l’écoute. La matière sonore est envoûtante. Les sons de cintres se touchant ou s’effleurant de manière aléatoire se répercutent discrètement dans l’espace et scandent le temps qui passe.—Les objets sonores de Doris Kuwert fascinent. Les mouvements en spirale, en boucle, les parcours sans fin ou les contacts fortuits entre les éléments confèrent aux œuvres exposées une qualité existentielle indéniable d’où ce sentiment, étrange et familier, qui nous habite en quittant la galerie. 

—NICOLE GINGRAS