IDENTITÉ : DÉPOSSESSION ET ENGAGEMENT

Sensing Realities

IDENTITÉ : DÉPOSSESSION ET ENGAGEMENT

LE DIMANCHE 18 JANVIER 2015 DE 9H30 À 17H

  • Colloque

Victor Armony est professeur de sociologie à l'Université du Québec à Montréal et professeur auxilliaire au département de sociologie et d'anthropologie de l'Université d'Ottawa. Il est directeur de l'Observatoire des Amériques (UQAM) et co-directeur de l’axe de recherche « Démocratisation, droits de la personne et transnationalisme » au Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité au Québec (CRIDAQ). Il est directeur de recherche de la Chaire de recherche du Canada en Mondialisation, citoyenneté et démocratie (MCD, UQAM) et est membre du conseil d'administration de l'Association canadienne pour les études d'Amérique latine et des Caraïbes. Il a en outre publié Le Québec expliqué aux immigrants, VLB éditeur (2007 et 2012). Né en Argentine de parents immigrants, Victor Armony vit et travaille au Canada depuis 1989.

Marthe Carrier est co-fondatrice et directrice de la Galerie B-312. Elle obtenait en 1992 une maîtrise en arts visuels de l'Université du Québec à Montréal. Elle a travaillé à plusieurs projets sur la scène internationale (Pays-de-Galles, Liban, Norvège, Finlande, Serbie. Japon, Lyon). À même ces projets, elle s'intéresse aux écarts et aux points de convergence qui lient les différentes communautés. Elle privilégie des contextes de réalisation qui encouragent un tel partage d'expériences et de réalités. Elle a créé différents programmes de dissémination et de croisement des pratiques (concerts, visites d'ateliers). Elle a plusieurs commissariats à son actif, dont Anima (2005), Les vingt ans de la Galerie B-312 (2011) et Six peintres, deux écoles, trois lieux (2014). Elle siège régulièrement sur des jurys et s'implique au sein du RCAAQ. Elle est présidente du Conseil des diplômés de la Faculté des arts de l'UQAM.

Par la peinture, l'installation et la performance, Cynthia Girard, porte sa réflexion sur l'espace pictural et son travestissement. À même une pratique théâtrale, surréaliste et burlesque, elle construit des univers dysfonctionnels confrontant un monde imaginaire délirant à la réalité bigote de tous les jours. Plusieurs de ses projets tels Le Pavillon du Québec (Volets I à III), Fictions sylvestres et Pierre Vallières + Josée Hivon, questionne la représentation de l’identité québécoise. Cynthia Girard vit et travaille à Montréal. Elle détient une maîtrise du Goldsmiths College de Londres. Elle a publié plusieurs recueils de poésie et est professeure à l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM. Elle a exposé au Canada, en Allemagne, au Royaume-Uni, au Portugal et en Chine. 

Ivana Ivkovic s’intéresse aux notions de pouvoir, de sécurité et de protection en soulignant l’importance du vécu et de la subjectivité dans la perception et dans la production d’une œuvre d’art. Artiste nomade, son travail passe par diverses actions de décontextualisation et de détournement soulignant les aberrations du politique dans le social. Ivana Ivkovic vit et travaille à Belgrade, Serbie. Elle détient une maîtrise en dessin de l’Université des arts de Belgrade. Son travail a été présenté en Serbie, en Croatie, au Danemark, en Espagne et en Autriche. Elle a effectué plusieurs résidences entre autres en Inde et en Turquie.

Sasa Janjic est diplômé du département d’histoire de l’art de la Faculté de philosophie de l’Université des arts de Belgrade en 2001. Depuis 2003, il est le rédacteur en chef du magazine d'art Remont de Belgrade alors qu’en 2004, il a été nommé commissaire à la galerie du même nom. En tant que rédacteur, il a participé à la Documenta 12 de Kassel avec un projet d’édition. Il a présenté des expositions en Serbie comme à l’étranger dont : System Binario à BELEF08, Belgrade (2008) ; Behind Mirrors au Italian Cultural Centre (2009) ; Local Line 3, Young Serbian Artists from Saint-Étienne and Belgrade au Musée d'art moderne de Saint-Étienne, France (2010) ; Aftermath au Musée national de la Slovanie (2012). Depuis 2007, il travaille pour la Telenor's Collection of Contemporary Serbian Art. Il a publié plusieurs articles dans des revues nationales et internationales. Il est membre de l’Association of Fine and Applied Arts and Design in Serbia et président de la section serbe de l’International Association of Art Critics/AICA.

Miroslav Karic a obtenu un baccalauréat en Histoire de l'art à la Faculté de philosophie de l’Université des arts de Belgrade en 2000. Depuis 2001, il est secrétaire et commissaire au centre d’art Remont, organisant différentes activités en lien avec la galerie allant de l’édition aux événements spéciaux de performance. Il travaille activement à la promotion et la production de l’art contemporain. Depuis 2003, il fait partie de l’équipe de rédaction du magazine  Remont. Durant la période de 2004-2010, il fut régulièrement l’éditeur de la section « Exposition » dans le guide culturel mensuel Yellow Cabs de Belgrade. Il a présenté plusieurs projets à Belgrade dont PHOTODOCUMENT S02 au Salon du Musée d’art contemporain, Belgrade (2012) et Ex–ordinary, une exposition dans le cadre du projet No Borders–No Nations en collaboration avec des artistes provenant de l’ex-Yougoslavie.

Par l’installation et la performance, Manuela Lalic, cherche une tension entre ce qui est individuel et ce qui est collectif. Pour pointer du doigt une société qui préfabrique nos besoins et nos désirs, elle performe ou construit des mises en scène qui questionnent nos mouvements de masse tout en indiquant des préoccupations d'ordre écologique. Plus récemment, elle questionne son bagage culturel franco-serbe versus son immigration au Canada. Elle piste des points de tension entre les différents états identitaires qui la traversent pour les forcer, avec humour, à un dialogue au patriotisme décalé.
Elle a présenté son travail au Canada, aux États-Unis, en France, en Allemagne, au Liban, au Japon, en Chine, en Serbie, en Inde et au Mexique.

Slavica Panic
s’intéresse aux notions de reproduction, d’appropriation ainsi qu’à l’organisation de l’univers des communications. Elle porte une attention particulière à la relation entre le numérique et l’analogue. Sa pièce Adventurer explore les connexions entre les médias, la mémoire et le virtuel pour renvoyer à l’expérience de l’exil et de la migration. Née à Belgrade, elle vit et travaille à Toronto. Slavica Panic a obtenu un baccalauréat et une maîtrise de l’Université des arts de Belgrade et une maîtrise de l’Université de Western Ontario de London, Canada. Son parcours artistique est jalonné de plusieurs expositions individuelles et collectives notamment en Serbie, au Canada, en France, en Croatie, en Allemagne et en Bosnie.

La pratique de Vessna Perunovitch englobe le dessin, la performance, la vidéo, la sculpture et l’installation. Elle questionne les notions d’intimité et d’espace privé en lien avec nos constructions sociales. Elle porte une attention particulière aux frontières et aux espaces liminaux, autant d’un point de vue physique que psychique. Bien qu’immigré depuis plus de 20 ans, les thématiques de l’exil, du déplacement et de la mobilité sont toujours au cœur de sa pratique. Née à Belgrade, elle vit et travaille à Toronto, Canada depuis 1988. Elle détient un baccalauréat et une maîtrise de l’Université des arts de Belgrade. Son travail a été présenté au Canada, en Serbie, en Allemagne, en Angleterre, en Grèce, à Cuba, au Portugal, aux États-Unis et en Chine.

L’artiste Ivana Smiljanic se définit comme une activiste culturelle. Dans une série de neuf performances de danse, elle invitait les gens issus de différents contextes sociaux à choisir la musique qui lui servirait d’ancrage à son travail. Si au départ, par le biais de ces performances, elle questionne les relations hiérarchiques et l’interdépendance des différents intervenants du milieu artistique, ses autres prestations l’amènent progressivement à intégrer divers phénomènes sociaux ou culturels, tels la défense contre la violence faite aux femmes ou le soutien aux jeunes mariées. L’installation vidéographique qu’elle présente à la Galerie B-312 réunira neuf de ses performances réalisées dans autant de villes différentes. Ivana Smiljanic réside et travaille à Belgrade, Serbie. Elle détient un baccalauréat et une maîtrise de l’Université des arts de Belgrade. Elle a exposé en Serbie, en Croatie, en Autriche, en Grèce, en Norvège et aux États-Unis.

18 janvier 2015
—9h30 à 17h

Pour marquer la venue des Serbes, nous vous convions à un colloque axé sur les questions d'identité, d'héritage culturel et d'appartenance. Dans le contexte actuel de la mondialisation des échanges et de la perméabilité des frontières économiques, sociales et culturelles, comment vivons-nous, sur le plan individuel mais aussi de manière collective, cette progressive transformation du bien commun et de nos rapports aux autres ? 

Une journée pour en débattre.
Un rendez-vous 
à ne pas manquer !