PRATIQUE ARTISTIQUE 
Aïda Vosoughi conçoit sa pratique artistique en relation étroite avec l’ancienne culture du Moyen-Orient, profondément liée à sa littérature et à son art narratif. Sa réinterprétation des textes classiques de cette région ainsi que sa conceptualisation originale permettent à l'artiste de redécouvrir sa culture d’origine. Cela lui donne la possibilité de traiter de manière métaphorique et indirecte des enjeux sociaux. Depuis quelques années les contes de Kalila et Dimna l’ont beaucoup inspiré. Dans cette collection d’anciennes fables, les histoires sont racontées par des protagonistes animaliers. En réalité, les narrations sont directement reliées aux relations interhumaines et aux conflits entre les individus. Plus tard, Aïda Vosoughi retient surtout l’idée des rapports de pouvoir dans un monde métaphorique sans nécessairement penser ou renvoyer directement à des situations concrètes du monde actuel. Recréer ces dynamiques conflictuelles dans un monde fantastique est ce qui est devenu central dans ses œuvres. Cette vision, qui dépeint le caractère souvent agonistique des rapports sociaux humains se rapproche d’une lecture entre les lignes de la littérature que l’on retrouve régulièrement dans les classiques du Moyen-Orient. À cette fin, elle intègre l’approche figurative avec des conceptions plus proche de l’art contemporain. Les peintures d'Aïda Vosoughi brouillent souvent, et expressément, les frontières entre l’abstrait et l’art figuratif ou la réalité et la fiction.