Embrasements

JEAN-PHILIPPE ROY

Embrasements

  • Exposition
© Jean-Philippe Roy, Embrasements, 2011, Galerie B-312—Photo: Paul Litherland

Jean-Philippe Roy a obtenu une maîtrise en arts visuels de l’université Laval (2006). Il a présenté son travail à Langage Plus (2007, Alma), à Caravansérail (2007, Rimouski) ainsi qu’à l’OEil de Poisson (2006, Québec). Sous le commissariat de Bernard Lamarche, il a participé à l’exposition Confluences à la Maison de la culture Côte-des-Neiges (2009) et à Traverses, une exposition au Musée régional de Rimouski (2011).

11 février 2011 au 12 mars 2011

—VERNISSAGE VENDREDI 11 FÉVRIER 2011 À 17H

La Galerie B-312 est heureuse d’accueillir dans sa grande salle Embrasements, une exposition rassemblant des oeuvres du sculpteur Jean-Philippe Roy. Autant pour les matériaux employés que pour les approches techniques, on distingue dans le travail de cet artiste une certaine idée de pluralité. Les socles métalliques et les poutres de bois côtoient le bois sculpté et les maquettes d’allure architecturale. Certaines structures, par leur assemblage méticuleux, semblent provenir d’un chantier de construction. Les formes sculptées, au contraire, font davantage allusion au domaine de l’artisanat.—Certaines oeuvres, en combinant le grand et le petit de façon inusitée, paraissent défier la gravité. Le contraste entre les formes massives et les interventions à petite échelle ouvre la voie à une double lecture des oeuvres. L’aspect imposant mais précaire des créations, à l’instar de certaines sculptures minimalistes, interpelle directement la corporalité du spectateur. Les interventions sculptées, plus petites et d’aspect figuratif, invitent plutôt au rapprochement, à l’introspection.—Dans sa pratique artistique, Jean-Philippe Roy s’intéresse à la notion du sacré et au paradoxe d’une sculpture incarnant cette idée. Alors que le sacré suggère une communion universelle autour de l’idée du divin, la sculpture demeure ancrée dans l’immédiat. Les éléments figuratifs choisis par l’artiste dénotent un questionnement sur le potentiel évocateur des symboles communs à plusieurs religions. Selon certaines interprétations, le mot religion proviendrait du latin « religare », signifiant « relier ». Elles suggèrent que la religion, en tant que constellation de paraboles et de symboles, permettrait aux membres d’une communauté de tisser des liens, de se relier. Présentés dans un contexte autre, ces symboles conservent-ils le même rôle, la même signification ? Donnent-ils aux sculptures une certaine sacralité ? L’exposition Embrasements invite à s’y attarder.

—MATHIEU MÉNARD