Manon De Pauw
Lueurs oniriques
- Aperçu de la saison
Vivant à Montréal depuis le début des années 1990, Manon De Pauw est née en 1971 à Vancouver et a grandi à Victoriaville. Elle est professeure à l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM où elle a cofondé le Labo lumière [créations+recherches interdisciplinaires]. Dans un esprit de bricolage, avec une économie de moyens, elle suscite l’intrigue par l’usage de matériaux pauvres et de jeux d’échelle. La lumière comme source d’image et matière tangible à manipuler et la présence manifeste du corps à l’œuvre constituent deux axes de recherche de cette pratique. Celle-ci se concrétise tant sous forme de créations individuelles — comme la photographie, la vidéo, l’installation et l’art public — que collectives.
Ses œuvres ont été exposées entre autres au Musée d’art contemporain de Montréal, au Musée national des beaux-arts du Québec, à la Galerie de l’UQAM, au Centro Nacional de las Artes à Mexico, à l’Art Gallery of Nova Scotiaet au Centre culturel canadien à Paris. Ses réalisations vidéo ont été diffusées dans des événements tels que le Festival des films sur l’art, les Rendez-vous Québec Cinéma et le Festival international de musique de Victoriaville.
Site web de l'artiste
vimeo.com/manondepauw
labo-lumiere.uqam.ca
blouin-division.com
Le projet Lueurs oniriques émerge d’une inquiétude face aux appareils à écrans, dont la lueur artificielle envahit les espaces les plus intimes de nos vies et interfère avec notre capacité de rêvasser, de s’ennuyer et même de s’endormir. L’artiste tente de s’approprier cette réalité pour sonder son incidence sur notre corps et notre psyché, explorant l’espace indéterminé entre le sommeil et l’éveil, la transition entre le jour et la nuit et vice versa. Elle élabore un univers onirique où les écrans désuets* sont détournés poétiquement de leur usage et où les corps interagissent avec des matières lumineuses et réfléchissantes.
Ce projet s’inscrit à la suite d’une collaboration de longue date entre Manon De Pauw et le chorégraphe Pierre-Marc Ouellette. Lors d’une résidence estivale à B-312, avec une équipe d’interprètes, les deux complices investigueront différents états de corps — comme l’hypnagogie, la frénésie, l’obsession — en écho avec la musique de Nicolas Bernier. Les segments dansés et les gestes performatifs s’enchevêtreront dans le processus de création et dans le dispositif d’exposition qui accueillera des performances in situ.
* À noter que l’artiste recueille les tablettes et les téléphones désuets pour son projet.