ADAD HANNAH—ALANA RILEY—BESNIK HAXHILLARI—FLUTURA—SYLVIE COTTON—VICTORIA STANTON
Playground
Performances dans le Parc Alphonse-Télesphore-Lépine
Commissaire : Rachel Echenberg
Invitée par la Galerie B-312, Rachel Echenberg, artiste montréalaise multidisciplinaire intervenant dans les espaces publics et œuvrant dans le domaine de la performance et de la vidéo, a proposé à Sylvie Cotton, Adad Hannah, Flutura et Besnik Haxhillari, Alana Riley et Victoria Stanton d’intervenir dans le parc Alphonse-Télesphore-Lépine situé à l’angle des rues Fairmount et de Gaspé.—Attenant à une école et enchâssé entre des immeubles de construction récente, le parc offre aux résidants du quartier un espace vert, un kiosque, deux espaces de jeux et un jeu d’eau où les petits peuvent se rafraîchir les journées chaudes de l’été. Les invités de Rachel Echenberg interviendront plus particulièrement dans les espaces de jeux où les adultes ne sont pour ainsi dire que les parents des petits qui s’y amusent.—Un vidéo d’Adad Hannah sera projeté en continu pendant toute la durée de l’événement. Il donnera à voir un tableau vivant filmé dans le parc avec la complicité de jeunes gens. Alana Riley invitera des personnes qui fréquentent le parc à s’enlacer, la pression des corps déclenchera la prise de vue d’une photographie. Victoria Stanton posera un certain nombre de gestes avec, en guise d’accessoires, des voitures jouets qui sont toutes des répliques de véhicules utilitaires sport. Flutura et Besnik Haxhillari, qui œuvrent toujours en couple, inscriront leur action dans la continuité de leur travail où l’art et la vie familiale ne connaissent pas de frontière. Sylvie Cotton interviendra accompagnée de son père, Roger Cotton ; une fille aura invité son père au parc, et là où d’habitude on joue, ils parleront.—Les actions se dérouleront entre 19 h 30 et 21 h en différents endroits du parc. Elles coexisteront les unes aux autres sans nécessairement commencer et s’achever en même temps. Et sans doute, au fil de la tombée du jour et de l’incongruité du moment, sentira-t-on le lieu agir autrement sur soi.
—Jean-Émile Verdier