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Steffie Bélanger

Servez à ce monsieur une bière et des kiwis

Exposition
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© Steffie Bélanger

Bachelière de l’Université Concordia et ayant terminé sa maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’Université du Québec à Montréal en 2018, Steffie Bélanger vit et travaille à Montréal. Sa première exposition solo d’envergure, L’utilité de l’inutilité, a été présentée à la salle Alfred Pellan à Laval en 2016. Elle a pris part à divers évènements, résidences et expositions de groupe, dont une résidence à Est-Nord-Est à Saint-Jean-Port-Joli en 2015, à Espace en pratique à Québec en 2017 et Jeu et détournement au centre Lethbridge en 2020. Lauréate d’une bourse du Conseil des arts du Canada pour cette exposition, ses recherches posent l’hypothèse que l’objet d’art est fondamentalement et heureusement inutile à l’aide de sculptures manipulables et de performances, l’artiste nous propose une lecture désopilante et romantique de l’objet fonctionnel.

Site web

L'artiste remercie le Conseil des arts du Canada pour son soutien au projet.

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Dans la grande salle de la Galerie B-312, Steffie Bélanger nous convie à une soirée mondaine dans laquelle les sculptures deviennent hôte, convives et éléments du foyer. Avec l’exposition Servez à ce monsieur une bière et des kiwis, elle flirte plus que jamais avec l’ébénisterie par les matériaux et les techniques. Le bois est mis en valeur par la juxtaposition des essences d’amarante et de hêtre tandis que l’assemblage par emboîtement et le collage ont été privilégiés à la quincaillerie. Rappelant certains meubles ou objets traditionnellement conçus en bois, la sculpteure joue avec les codes de ce métier, mais elle nous souligne que là n’est pas son but. Par exemple, les verres à vin qu’elle a tournés sont bien exécutés, mais elle a volontairement omis de les évider. Elle nous ramène ainsi à un concept qui lui est cher : l’objet d’art est fondamentalement et heureusement inutile. Dans ce nouveau travail, le mouvement est évoqué par certains éléments – l’arche permet d’imaginer un bercement, la corde sous-entend qu’elle peut être tirée, etc. – ou alors, il est enclenché par motorisation. Par contre, l’activation potentielle n’est plus une priorité. Les rendant autonomes, elle anime ses sculptures de leur propre volonté et ce sont les titres qui deviennent des indices pour saisir leurs « pensées » ou leurs « émotions » : J’ai fait semblant d’aimer ça, J’ai pleuré dans mon char, Je t’ai même cité dans mon dernier rendez-vous chez la psy. Par le choix de ces titres, qui sont d’abord des phrases entendues ou lues quelque part – comme celui de l’exposition qui est une phrase préfabriquée dans le logiciel Word sous l’onglet d’insertion de filigrane –, Steffie Bélanger donne une deuxième piste de lecture à son travail. Conçue avec beaucoup d’humour, la soirée, festive au premier abord, s’avère contenir son lot de malaise et de mal-être ; s’il y a rire, de quelle couleur serait-il ? À expérimenter pour le découvrir.

– Joannie Boulais

Bachelière de l’Université Concordia et ayant terminé sa maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’Université du Québec à Montréal en 2018, Steffie Bélanger vit et travaille à Montréal. Sa première exposition solo d’envergure, L’utilité de l’inutilité, a été présentée à la salle Alfred Pellan à Laval en 2016. Elle a pris part à divers évènements, résidences et expositions de groupe, dont une résidence à Est-Nord-Est à Saint-Jean-Port-Joli en 2015, à Espace en pratique à Québec en 2017 et Jeu et détournement au centre Lethbridge en 2020. Lauréate d’une bourse du Conseil des arts du Canada pour cette exposition, ses recherches posent l’hypothèse que l’objet d’art est fondamentalement et heureusement inutile à l’aide de sculptures manipulables et de performances, l’artiste nous propose une lecture désopilante et romantique de l’objet fonctionnel.

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L'artiste remercie le Conseil des arts du Canada pour son soutien au projet.